Menu
Libération
Entretien

Maya Kandel : «Elon Musk et Mark Zuckerberg ont en commun la volonté d’affaiblir l’Union européenne»

Article réservé aux abonnés
Alors que Mark Zuckerberg vient de prêter allégeance au duo Donald Trump-Elon Musk au nom de la «liberté d’expression», la chercheuse spécialiste des Etats-Unis analyse les ressorts idéologiques et stratégiques à l’œuvre chez les patrons des mastodontes de la tech américaine.
Elon Musk, à Los Angeles le 6 mai 2024 et Mark Zuckerberg lors de son audition au Sénat américain à Washington, le 31 janvier 2024. (Frederic J Brown et Brendan Smialowski /AFP)
publié le 9 janvier 2025 à 7h00

Les géants de la tech issus de la Silicon Valley, aux Etats-Unis, Elon Musk et ses entreprises (X, Tesla, SpaceX…) en tête, incarnent une nouvelle oligarchie «profondément antidémocratique», analyse Maya Kandel, chercheuse indépendante, associée à l’université Sorbonne Nouvelle Paris-III.

Pour la spécialiste des Etats-Unis, autrice des Etats-Unis et le monde de George Washington à Donald Trump (Perrin, 2018), cette convergence de la «droite tech» avec les cercles nationaux-conservateurs, qui forment la base trumpiste, répondent toutefois à des sensibilités distinctes, que ce soit sur l’immigration ou les lois antitrust.

Emmanuel Macron a accusé, sans le citer, Elon Musk de soutenir «une nouvelle internationale réactionnaire», en raison de son ingérence dans les élections en Allemagne et de ses attaques, notamment sur X, contre le Premier ministre britannique, Keir Starmer. Que vous inspire cette formule du chef de l’Etat français ?

Cette formule décrit le fait qu’il y a aujourd’hui des partis d’extrême droite qui gagnent des élections importantes, à commencer par les Etats-Unis où Donald Trump fait son retour à la Maison Blanche le 20 janvier. On pourrait citer Narendra Modi en Inde, Viktor Orbán en Hongrie ou B