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«Pourquoi la stérilisation dérange autant ?» Cette question, Laurène Levy se la pose depuis le jour où elle a manifesté sa volonté d’avoir recours à la contraception définitive, comme des milliers de femmes qui ne veulent pas d’enfant. De quoi susciter des réactions de rejet, voire un «déferlement de haine», de proches et même de parfaits inconnus. Dans Mes trompes, mon choix, paru en février, la journaliste spécialisée en santé revient aux origines de la stérilisation féminine et interroge les stéréotypes qui collent à la peau de cette technique, qui reste «invisible, mal connue, comme si elle était encore illicite» – alors même qu’elle est inscrite dans la loi depuis juillet 2001, comme son pendant masculin, la vasectomie.
En France, où seules 4% des femmes ont recours à la stérilisation tubaire (26 000 interventions par an selon l’Assurance maladie), celles qui souhaitent opter pour cette méthode sont souvent condamnées à l’errance médicale : de nombreux médecins, frileux ou mal informés, appliquent des critères arbitraires d’âge minimum ou de nombre d’en