Cet article est issu de L, la newsletter féminisme et sexualités publiée le samedi. Pour recevoir L, inscrivez-vous ici !
Dans les années 70, elles disaient : «Un enfant, si je veux, quand je veux, comme je veux», «Le personnel est politique», «Notre corps, nous-mêmes». En 2022, elles disent : «Ne me touche pas, je m’en charge», «J’ai dit non, il a dit “fais un effort”», «Mon corps, mon choix, mon droit, ta gueule !». D’une génération à l’autre, à plus de cinquante ans d’intervalle, ces femmes font corps. Ce corps féminin, longtemps considéré comme objet et non sujet, et qui, malgré les droits à la contraception et à l’avortement obtenus, reste soumis aux violences, aux contraintes et aux interdits. A qui appartient le corps des femmes ? En 2022, la question semble convenue voire déplacée, elle conserve toute son acuité émancipatrice. Partout en France, samedi 19 novembre, des dizaines de milliers de femmes, jeunes et nombreuses, ont manifesté, à l’appel du collectif #NousToutes et en amont de la Journée internationale du 25 novembre pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Par leurs cortèges et leurs pancartes sou