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Libération
Chronique «Médiatiques»

Moi, c’est simple, je lis plus rien, par Daniel Schneidermann

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Quelle vie à l'ère du numérique ?dossier
Trop le cafard, toutes ces guerres, ces massacres. Dix minutes d’Instagram par jour, c’est tout. Surtout les chats. Ça me fait du bien, feta ou mozza avec les tomates ?
Celui qui doit être bien tranquille maintenant, c’est Delon. (oxygen/Getty Images)
publié le 24 août 2024 à 7h01

De toute façon, il ne la nommera jamais. Je prends les paris. Tu penses bien, c’est joué d’avance. Le président des super riches. Moi, c’est simple, je lis plus rien. Pas ouvert un journal ni la radio depuis les élections et les JO. Trop le cafard, toutes ces guerres, ces massacres. Dix minutes d’Instagram par jour, c’est tout. Surtout les chats. Ça me fait du bien, les vidéos de chats.

Oui, oui, appelle ça «régression», si tu veux. Juste la cérémonie d’ouverture. Ah Léon Marchand, j’ai vu aussi. Porte bien le costume. Feta ou mozza avec les tomates ? Hier soir, on a déjà fait mozza. Et la sportive hollandaise avec le tchador, j’ai vu passer aussi. Pas un tchador, c’est une burqa. Mais non, un hijab. Ah je sais jamais la différence. Moi, je trouve que Sophia Aram a raison, on a quand même le droit de rigoler avec ça. Moi, non. Moi, je dirais plutôt feta.

Tiens le magnat de la tech, le milliardaire, ils ont retrouvé le corps. C’est les meubles qui l’ont coincé dans sa cabine. Quand même les super riches. Il paraît que les Dassault, ils se détestent tous. Ils ne se disent jamais «je t’aime» entre pères et fils. Je lis plus ri