Depuis la mort de Nahel ce mardi 27 juin à Nanterre, la colère est partout : ces trois dernières nuits, les scènes de violences urbaines se sont multipliées dans le pays, et des milliers de Français ont pu suivre virtuellement l’évolution des événements sur les réseaux sociaux, de TikTok à Snapchat. Pour Olivier Ertzscheid, enseignant-chercheur en sciences de l’information et de la communication, cette diffusion massive de vidéos traduit une course à la viralité à laquelle se livrent des plateformes férocement concurrentielles. Ce nouveau rapport aux images qui repose sur le «live» ne doit cependant pas faire perdre de vue l’essentiel : ce qui se déroule aujourd’hui relève du fait sociologique et politique, et non numérique ou technologique.
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Un récit cohérent peut-il émerger du flot d’images continu et désordonné que produisent les réseaux sociaux autour des événements de ces dernières nuits ?
Eprouver ce genre d’événement à travers une plateforme où l’on a ses habitudes provoque une s