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Libération
Disparition

Mort d’Eric Hazan, l’insurrection qui s’en va

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Fondateur sur le tard de la Fabrique, maison où étaient publiés les principaux penseurs d’extrême gauche allant du marxisme à l’anarchisme, et notamment le Comité invisible, l’éditeur controversé, mort ce jeudi 6 juin à 87 ans, était aussi un arpenteur érudit de Paris, sur lequel il avait écrit de nombreux livres.
Eric Hazan, à Gargas (Vaucluse), en avril 2018. (Olivier Metzger/Libération)
publié le 6 juin 2024 à 10h16

Eric Hazan est mort. L’a-t-il joué Balzac ? A arpenter jusqu’au bout les rues de Paris, pour entendre leur tumulte ? Stendhal ? «Puisque la mort est inévitable, oublions-la.» Ou alors, en bon amoureux du Comité invisible, il a choisi de semer le doute, de ne rien dire jusqu’au bout, pour être toujours là, même dans la disparition. Avec le décès de l’éditeur de 87 ans, fondateur de la maison la Fabrique et ancien chirurgien, l’extrême gauche perd l’un de ses plus importants et controversés passeurs d’idées de ces deux dernières décennies et la capitale française l’un de ses plus fervents défenseurs.