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Nicolas Diat, enquête sur le Mazarin derrière le livre de Jordan Bardella

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Ecrivain catholique conservateur, l’éditeur à succès des frères Pierre et Philippe de Villiers mêle idées réactionnaires et sens des affaires au sein de Fayard, qui publie l’autobiographie du patron du RN.
Nicolas Diat en 2021 lors d’une émission sur France 2. (Jack Tribeca / Bestimage/Bestimage)
publié le 7 novembre 2024 à 17h06

Il est l’homme de l’ombre derrière le livre de Jordan Bardella. Le ­président du Rassemblement national s’apprête à publier Ce que je cherche, samedi chez ­Fayard, filiale de Hachette Livre, propriété de Vincent Bolloré. L’ouvrage, qui a été tiré à 155 000 exemplaires et doit bénéficier d’un important dispositif de communication dans les médias du milliardaire breton et au-delà, est au centre de maintes manœuvres au sein de la prestigieuse maison d’édition depuis l’arrivée de Lise Boëll à sa tête en juin. L’éditrice historique d’Eric Zemmour, à la réputation d’impresario de la fachosphère, s’est d’abord impliquée personnellement dans le projet avant que ses méthodes n’échaudent le député européen de 29 ans et le conduisent à préférer le concours de Nicolas Diat, très discret éditeur et pieux écrivain.

Un rôle de tuteur littéraire

A 49 ans, celui qui a publié plusieurs livres des frères Pierre et Philippe de Villiers, mais aussi du cardinal Robert Sarah, est unanimement décrit dans le milieu de l’édition comme un «intrigant» jouant à l’«éminence grise» du Paris des lettres le plus réactionnaire. Une réputation que l’intéressé entretient lui-même, lors de rendez-vous qu’il donne au Bonaparte, un petit bistrot du VIe arrondissement. Il y rencontre des journalistes, s’assurant l’indulgence de la presse