Comprendre l’évolution du monde à travers les lieux et montrer au grand public que la géographie «a encore beaucoup à dire», telle est l’ambition de Nos lieux communs. A travers 100 entrées de lieux, cet atlas d’un nouveau genre nous embarque à la découverte d’une «géographie du monde contemporain», comme le précise le sous-titre, entre géopolitique et anthropocène, de la place du village aux mégalopoles, de la Sarthe à Jakarta. Quelque 70 auteurs, géographes, mais aussi sociologues, anthropologues et écrivains, universitaires ou enseignants du secondaire, ont accepté de relever le défi, sous la direction de trois géographes, Martine Drozdz, Fabrice Argounès et Michel Bussi, en proposant des textes de quelques pages.
«Communs», ces lieux le sont à plus d’un titre. «Communs» au sens de banals, de quotidien, et le «pavillon» en est un. «Communs» au sens où ils nous réunissent, et l’ouvrage fait la part belle aux agoras de la démocratie, «la mairie», «le bureau de vote» – lui-même doté d’une «microgéographie interne très codifiée par l’institution électorale» –, ou encore «le stade», qui constitue un «parfait miroir de la société», des loges VIP de la tribune présidentielle aux kops de supporters dans les tribunes populaires. «Communs» au sens de faussement évidents : car il s’agit aussi de «raconter ces lieux communs et autres clichés géographiques, dont nous pensons tout connaître, mais qui, par ces petites mises en récit, s’en trouvent re