Aujourd’hui, dans certains quartiers de Téhéran et dans certaines grandes villes, des femmes poursuivent une révolte à bas bruit en laissant leurs cheveux libres. Ce changement visible, aussi fragile soit-il, est le résultat du mouvement Femme, vie, liberté. Pendant plusieurs mois, dans la capitale, et partout dans le pays, ont résonné les voix des femmes et des hommes qui ont demandé justice après la mort de Mahsa Jina Amini, jeune Kurde iranienne tuée par la police des mœurs pour un voile mal porté. C’était le 16 septembre 2022, et quelque chose s’est brisé à ce moment-là en république islamique d’Iran.
La peur avait changé de camp. Les manifestants réclamaient non seulement la fin du voile obligatoire pour les femmes, mais aussi l