Notre chroniqueur cherche aussi désespérément une histoire commune des personnes violées, un comité populaire d’autogestion, une écriture imperceptible et quelque de chose de vivant.

Si la critique fondamentale de François Ruffin envers Jean-Luc Mélenchon est nécessaire, elle n’est pas toujours bien ciblée.

La vingtaine de députés macronistes qui se disent de gauche et craignent l’orientation du nouveau Premier ministre peut-elle encore éviter de prendre le large ?

A l’opposé de la formule ironique du poète romain Juvénal, s’il fallait reprocher quelque chose, non aux JO, mais à leurs instrumentalisations politiciennes, c’est d’avoir voulu faire croire que la fête masque les urgences sociales.

Plus de deux mois après les élections législatives, la France n’a toujours pas de gouvernement. Les tractations en cours avec des noms venus de la macronie et de LR illustrent encore davantage une déconnexion démocratique totale.

Le polémiste pensait que ses succès d’audience et de librairie étaient le signe d’une future victoire dans les urnes. Mais isolé, sans députés ni sénateurs, le voici, en cette rentrée sur un pente décliniste et complotiste.

Déclaration d’admiration pour les physiques des sportifs classiques ou adaptés, surexposés lors de la parenthèse olympique tout juste refermée.

La faute irresponsable du Président ne doit pas faire regretter aux citoyens acteurs du barrage républicain d’avoir été du bon côté de l’histoire.

Il fallait de toute urgence un Premier ministre pour la France, qui veille sur la situation financière, qui sauve la présidence de Macron d’un désastre absolu et qui injecte un peu de stabilité et de réalité dans la nouvelle Assemblée.

Avant de faire ses valises, Bruno Le Maire a alerté sur la hausse continue du déficit et de la dette du pays. La faute à qui si ce n’est à Macron qui a asséché les finances publiques en baissant les impôts des plus riches ?

Si les électeurs de gauche peuvent être frustrés par la nomination de Barnier, ils peuvent aussi en vouloir aux formations qui les représentent. Quant à la manière de Macron de malmener la démocratie, elle devrait alarmer tous les Français.

La gauche ne retrouvera pas le pouvoir si le rapport de force reste en faveur de LFI, d’autant que ce rapport de force ne recouvre pas la réalité du terrain et des scrutins.

Une semaine d'actualité vue par notre dessinatrice.

La succession des législatives puis de la nomination à Matignon de Michel Barnier par Emmanuel Macron ce jeudi 5 septembre restera comme un fiasco d’anthologie pour le Président, où chaque politique a son originale responsabilité.

Peut-on encore être féministe et apprécier la galanterie ? La chercheuse Jennifer Tamas, spécialiste du XVIIe siècle, y répond positivement dans un court essai où elle prouve que le concept, dévoyé, renfermait à l’origine un inattendu désir

Près de deux ans après le mouvement «Femme, vie, liberté» déclenché en Iran par la mort de Mahsa Amini, l’actrice et autrice d’un spectacle sur son parcours raconte la distance qui la sépare de son pays depuis qu’elle l’a quitté en  2013.

Le «en même temps» macronien n’était plus qu’une illusion. Plus personne ne peut maintenant faire croire qu’il existe encore. Mais ce retour du clivage droite-gauche est la seule bonne nouvelle du moment. A la gauche d’en faire bon usage.

En désignant Barnier à Matignon, Emmanuel Macron a adoubé un parti battu au premier tour des législatives, LR, et celui qui a perdu au second tour, le RN. La gauche, elle, peut se mordre les doigts de n’avoir pas su faire de compromis.

En refusant le huis-clos, Gisèle P., victime pendant dix ans de son époux et de dizaines d’hommes recrutés par ce dernier, exige de nous que nous regardions, que nous lisions, que nous écoutions.

Partout dans le monde, des hommes bienveillants et des femmes charitables s’organisent pour que nous ne perdions pas de vue le droit chemin, celui des filles bien dont l’unique objectif est de faire des enfants.

Les atermoiements du chef de l’Etat apparaissent guidés en premier lieu par son intérêt personnel et son incapacité à digérer le fait que le pouvoir s’est largement déplacé au Parlement. Une situation dont le RN ne peut que profiter.

L’ancien Premier ministre se déclare pour occuper très vite un espace au centre droit en cas d’élection anticipée. Difficile pour autant de juger sur pièces une candidature sans savoir ce qu’il y aura de «massif» dans ses propositions.

Cet événement réussi doit permettre aux 12 millions de Français porteurs d’un handicap visible ou invisible de voir la société les considérer enfin pleinement.

Pour sortir de l’impasse, il faudra un chef du gouvernement politique, capable de trouver des majorités au sein du Parlement. Des changements seront nécessaires, notamment sur les retraites, le smic, et passer au scrutin proportionnel.

Monologue du texte de la règle du jeu de la Vème république, qui fatigue d’être instrumentalisé par les divers camps politiques. Alors que ces partis veulent, au gré de leurs intérêts, faire de cette Constitution une alliée ou la révoquer.

En arrivant en tête des législatives en juillet sans avoir de majorité relative assez forte, la gauche aurait dû profiter de ce résultat pour imposer le retour d’une culture parlementaire plus conforme à sa tradition.

En interrogeant la candidate du NFP à Matignon, uniquement sur la question sécuritaire, la journaliste de BFM occulte un certain nombre de sujets : une façon de hiérarchiser l’information ?

S’il aurait su, y serait pas venu nous dissoudre l’Assemblée pour n’en recevoir que des tomates et des peaux de bananes, le petit Macron.

Conséquence du constat enfoui mais réel de la difficulté de changer nos modes de vies, le déni face au changement climatique gagne du terrain, sous les traits notamment du technosolutionnisme. Au risque d’abandonner la réflexion politique.

Le Medef, à qui l'augmentation du smic donnait des sueurs froides, ne cache pas sa joie de voir la gauche rester à la porte de Matignon. Et ressort la vieille lune de la «TVA sociale» qui diminuerait encore les charges patronales.

En refusant Matignon au Nouveau Front populaire, Macron s’inscrit dans une longue tradition droitière de délégitimation par principe de la gauche et de son droit à gouverner.

Le chef de l’Etat, responsable de la crise et de sa durée, dérègle notre démocratie. Mais la gauche contribue à ce mauvais feuilleton en refusant d’acter que, minoritaire, elle ne peut gouverner seule.

Souvenirs d’un été inespéré qu’animèrent au masculin pluriel un provocateur malicieux, un champion silencieux et un acteur ombrageux.

Après les multiples rebondissements qui ont émaillé la campagne pour l’élection présidentielle américaine ces dernières semaines, la candidate démocrate redonne enfin de l’espoir face au républicain multi-condamné.

Le patron des patrons Patrick Martin agite de vieilles peurs contre le programme de gouvernement proposé par la gauche unie. Ses mots sont ceux de la macronie et ses objectifs les mêmes que ceux du patronat en 1936, 1968 ou 1981.

Une semaine d'actualité vue par notre dessinatrice.

Plutôt que de s’abriter derrière l’intransigeance de ses alliés, le chef de l’Etat devrait nommer Lucie Castets au poste de Première ministre. Mais la gauche devrait, elle, accepter de véritables compromis avec ses adversaires.

Depuis les législatives, l’attitude des responsables de tous bords n’est pas à leur honneur, témoignant d’un refus obstiné de la moindre concession guidé par leur obsession présidentielle.

A force de construire un présidentialisme absolu, le chef de l’Etat a provoqué un déséquilibre institutionnel qui a grippé le fonctionnement démocratique. Il en paie désormais le prix.

S’il souligne la procrastination provocatrice du Président, le coup médiatique des insoumis dans «la Tribune dimanche» contrarie les autres partis du NFP car il pourrait fragiliser l’hypothèse Castets à Matignon.