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TRIBUNE

«Aide à mourir» : le projet de Macron répond aux attentes de la société, par Daniel Borillo

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Fin de viedossier
Pour le juriste, spécialiste de bioéthique, le texte porté par le Président est en adéquation avec la Convention citoyenne, positionnée majoritairement sur la nécessité de mettre en place à la fois le suicide assisté et l’exception d’euthanasie.
Le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, à l'Elysée jeudi 7 mars 2024. (Albert Facelly/Libération)
publié le 11 mars 2024 à 17h42

Dix ans après la promesse électorale non tenue de François Hollande, le candidat Macron affirmait en 2022 : «Je soumettrai la fin de vie à une convention citoyenne, et sur la base des conclusions de celle-ci, je soumettrai ou à la représentation nationale ou au peuple le choix d’aller au bout du chemin qui sera préconisé».

Deux ans plus tard, dimanche 10 mars 2024, dans une interview conjointe à la Croix et à Libération, le président de la République dévoile les contours du projet de loi sur la fin de vie. Même si le texte définitif n’est pas rendu public, les explications d’Emmanuel Macron nous permettent de comprendre l’esprit de cette réforme de société majeure. Comme le souligne le Président dans l’interview, «les mots ont de l’importance». C’est justement pourquoi je n’utiliserai pas ceux du projet de loi (trop flous) mais ceux consacrés par l’ensemble des pays ayant déjà légiféré sur la question. Aussi, contrairement à ce qui a annoncé Emmanuel Macron, le futur «modèle français de fin de vie» n’a rien de nouveau,