Je sais parfois déguiser mes pensées afin d’aboutir à un gain intermédiaire. J’ai lu Machiavel et je reconnais qu’il est bon souvent de taire la fin dernière. Je conçois qu’il faut parfois y aller pas à pas, en montagnard hagard, en ascenseur s’arrêtant à chaque étage, en Zorro encombré du sergent Garcia. J’admets qu’il est possible de renauder aux lisières de la satisfaction, en rusé goupil qui camoufle ses frustrations de chasseur caché dans l’ombre, sans perdre la proie de vue. Mais comme la PMA devrait être enfin votée par une Assemblée macroniste lambine et poltronne, je ne vois pas pourquoi je mettrais encore mon mouchoir à carreaux de paysan prudent sur mes convictions de longue date. Cette fois, je vous le dis sans m’encombrer de considérations tactiques : après la PMA, doit venir la GPA. Ceci afin que le désir d’enfant puisse être universellement satisfait.
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Arrivée malaisément à terme, la loi française se soucie enfin des femmes lesbiennes et célibataires. Cette avancée intéressante persiste malgré tout à assigner le féminin à la maternité et représente un aveu de sexisme continué. Je ne vois pas pourquoi les hommes gays ou célibataires n’auraient pas droit, eux aussi, à la parentalité. J’entends déjà hurler au loup du déni de réalité, à la remise en cause de la nature humaine, au transhumanisme prométhéen traficotant l’ADN anthropologique. Toutes choses que je revendique haut et fort.
La gestation pour autrui a mauvaise presse en France. Sans doute parce qu’en ces vi