Au Moyen Age, de 1337 à 1453, plusieurs guerres distinctes entre Anglais et Français, entre Capétiens et Plantagenêts, avaient formé ce qui s’appellera plus tard «la guerre de Cent Ans». Au cours d’une conversation avec le Premier ministre Menahem Begin en 1979, à Gizeh, au Caire, lors de la conférence préparatoire entre Israël et l’Egypte à propos de la restitution du Sinaï, comme je l’interrogeais sur l’éventualité d’un Etat palestinien, il m’avait répondu : «Jamais, même dans cent ans. Il n’y aura jamais d’Etat palestinien en Israël.» J’ai pu depuis vérifier la réalité, la puissance de ce théorème jamais démenti.
La droite et l’extrême droite israélienne n’ont jamais varié sur le sujet : elles feront tout pour s’y opposer. Et elles ont déjà tout fait pour. Même commettre des assassinats, comme celui d’Yitzhak Rabin, même apporter un soutien délibéré, pendant des années, au Hamas, une organisation terroriste.
Erreurs d’analyse et négligences
Benyamin Nétanyahou ne fait pas exception à cette règle non écrite de la droite israélienne. Lorsque le Premier ministre israélien sera jugé pour ses erreurs d’analyses et ses négligences, pour ses mauvais choix sécuritaires qui ont favorisé le pogrom du 7 Octobre, on peut souhaiter qu’il soit écarté de toute future responsabilité politique, comme l’avait été Golda Meir après qu’elle avait été surprise par le déferlement des armées arabes lors de la guerre du Kippour, alors qu’Israël avait un espion dans l’entourage proche de Sadate.
Face aux accusations qui le me