Au lendemain de la mort à Nanterre le 27 juin du jeune Nahel, et de la première nuit d’émeutes consécutive, la presse nationale faisait état d’une affaire similaire : un policier était mis en examen à Angoulême, pour «homicide volontaire», après un tir mortel, pour «refus d’obtempérer», contre un jeune automobiliste guinéen de 19 ans.
Loi des séries ? En réalité, c’est le 14 juin au matin, deux semaines plus tôt, qu’un policier ouvre le feu sur Alhoussein Camara, à Saint-Yrieix-sur-Charente, dans la banlieue d’Angoulême. Selon l’auteur du coup de feu, le jeune automobiliste a refusé d’obtempérer. Le jour même, une première dépêche de l’AFP relate que «d’après une source proche du dossier, les policiers sont intervenus pour contrôler une voiture qui zigzaguait sur la route et dont le conducteur a refusé de s’arrêter. A un feu rouge, la police est parvenue à stopper le véhicule ma