Je suis B-2, le bombardier de l’US Air Force qui a fait sensation la semaine dernière, lors de la guerre éclair menée par les Etats-Unis en Iran contre les sites nucléaires de la république islamique. Je suis un vecteur de destruction et un donneur de mort, mais mes qualités technologiques et mes particularités esthétiques ont bluffé les gogos du monde entier. Très bon public, ceux-ci sont restés bouche bée quand j’ai surgi du néant où m’avait confiné mon créateur que les mollahs nomment le «Grand Satan».
L’aile méchante
Bien sûr, les avions ont toujours eu à voir avec les oiseaux. Ils en sont les prolongations mécaniques, les répliques fatidiques, les successeurs sadiques. A l’image de leurs modèles, les derniers venus se sont greffés deux ailes qui les propulsent et les soutiennent et des gouvernes et un empennage qui les guident et les stabilisent. C’est vrai pour les pacifiques Airbus et Boeing, comme pour les avions de combats. Les éperviers et les F-35, les faucons et les Rafale rayent le ciel de leurs appendices, comme les humains se dressent sur leurs deux jambes