Le maître du monde a 80 ans et prétend diriger le pays le plus puissant de la planète jusqu’à ses 86 ans. Biden sollicite un second mandat de président des Etats-Unis et pourrait le décrocher tant Trump, son opposant qui ne compte que quatre ans de moins, lui facilite la tâche par ses outrances réactionnaires.
«Le temps ne fait rien à l’affaire», chantait Brassens, qui renvoyait dos à dos «petits cons de la dernière averse» et «vieux cons des neiges d’antan» en une équivalence tout à fait plaidable même si la notion de connerie ne m’enchante guère. Macron, 45 ans, a parfois des pensées archaïques et des réflexes arthrosés dont Biden sait se dispenser. Mais il est tout de même étonnant de remarquer combien avoir l’âge de ses artères ne fait plus de vous un grabataire réduit à cultiver l’art d’être grand-père quand vous avez pris pension à la Maison Blanche. Réaliser que, pour Biden, la vieillesse est un sauvetage quand, pour De Gaulle, elle était un naufrage, me laisse pantois.
Vu ma date de naissance, il ne me viendrait plus à l’esprit de me laisser submerger par ces accès de jeunisme qui m’ont longtemps tenu lieu de cure de jouvence. J’ai abandonné l’idée de tambouriner ma gérontophobie avec la cuillère de bois du dernier du peloton sur la casserole de ma peur d’en finir. Je préfère