Si j’ai bien compris, il y a ceux qui veulent faire payer les riches, ceux qui veulent faire payer les pauvres, ceux qui ne veulent faire payer personne – et ceux qui veulent être mieux payés. L’idéal serait que chacun fasse un pas vers les autres. Sauf si c’est un abîme qui les sépare, un précipice prêt à engloutir qui fera le premier pas. En fait, il y a ceux qui sont apôtres du moindre mal et ceux qui sont apôtres du moindre bien.
Au demeurant, les ultrariches et les ultrapauvres ont un point commun : ils ne paient pas d’impôts, cette contrainte étant réservée à ceux qui sont pris en sandwichs entre les deux. Tous les députés ont l’air de bonne foi en prétendant vouloir le bien de la France, mais on a l’impression qu’ils n’habitent pas le même pays.
Il y a ceux, comme La France insoumise, qui défendent le bien et en seraient comme la personnalisation. Dans ces conditions, ce serait moralement indéfendable de pratiquer le moindre compromis : comment pourrait-on se regarder dans sa glace si on transigeait le moins du monde avec ce président, ce gouvernement, ce Parlement dont on réclame la dissolution, fût-ce pour hâter paradoxalement l’arrivée au pouvoir du Rassemblement national ?
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Le Rassemblement national, lui, n’a pas pour ambition de représenter le bien, et c’est habile, car il aurait de grandes difficultés à y parvenir. Comme Les Républicains, il souhaite maintenant surtout personnifier l’argent, de sorte que la