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Il y a un climat pogromique dans l’air : pas seulement à la suite de l’attentat commis par le Hamas contre les Israéliens, mais à l’encontre des migrants et qui affleure un peu partout en Europe faisant carburer une extrême droite conquérante. En France, le président Macron a voulu préparer les élections européennes avec une loi sur l’immigration susceptible de mobiliser à ses côtés la droite républicaine, au prix de sacrifices terribles, on pense à la suppression de l’aide médicale pour les étrangers en situation irrégulière, adoptée au Sénat dans l’excitation et les surenchères imbéciles d’une séance parlementaire de nuit.
Dans un mauvais climat dominé par la guerre en Ukraine, qui aura vu à la fois un formidable mouvement de solidarité envers les Ukrainiens et la peur d’une guerre avec la Russie, s’ajoute le terrorisme du Hamas, qui vient de réaliser le premier pogrom depuis 1945, avec une sorte de surenchère dans la cruauté, tandis que partout «le national-populisme» bouscule les majorités politiques les plus solides à propos des questions migratoires.
D’un accueil enthousiaste à une condamnation générale en Allemagne
Même le chancelier allemand, Olaf Scholz, qui dirigeait le Parti social-démocrate (SPD) et a succédé à Angela Merkel, se répand cette semaine dans la presse germanique, pour répéter que «nous devons expulser à grande échelle et plu