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Chronique «Médiatiques»

CNews, Thomas Legrand, et les vrais et faux journalistes, par Daniel Schneidermann

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La distinction faite par Thomas Legrand mardi 20 février sur France Inter a tendu une perche irrésistible à la présumée «fake journaliste» bolloréenne Sonia Mabrouk. Mais la question à poser n’est-elle pas plutôt celle de la pluralité politique des invités ?
Sonia Mabrouk, en plateau le 21 novembre 2021. (Julien de Rosa/AFP)
publié le 25 février 2024 à 19h35

Au fait c’est quoi, le journalisme ? Cette fois, il est grand temps de poser LA question, «pour aller au bout, annonce crânement Léa Salamé à Thomas Legrand. Honnêtement, Sonia Mabrouk ou Laurence Ferrari vous entendraient, elles diraient, moi je suis pas une vraie journaliste ?» En compagnie du directeur du Point Etienne Gernelle, Legrand se trouve invité de la matinale de France Inter en qualité de défenseur de la décision du Conseil d’Etat de forcer CNews au pluralisme. Défenseur «pas très à l’aise», nuance-t-il, car le chroniqueur de Libération et de France Inter «n’aime pas trop qu’on mette le nez dans les affaires de la presse», mais défenseur tout de même, en contempteur du «non-journalisme» pratiqué par CNews, à la différence par exemple du Figaro, «où il y a des reportages formidables et de vrais journalistes».

De vrais journalistes. Nous y voilà. A noter que Léa Salamé n’interpelle pas Legrand sur le cas d’un Pascal Praud, apparemment désespéré pour la cause journalistique, mais