Vue de près, le nez collé à l’événement, l’histoire tragique, l’histoire des déroutes et des débâcles, offre-t-elle toujours le visage de cette suite de scènes de vaudeville ? Psychodrames, portes claquées, fuites en douce par l’entrée des artistes, fières marches à l’ennemi suivies de retraites désordonnées, serments brisés, fidélités foulées aux pieds, grands principes abandonnés au bord de la route, carrières brisées, meurtrissures en direct, et soudain vérités révélées à nu sur les caractères, les appétits, les faiblesses.
Ce Ciotti, tout de même, ce fier combattant niçois de la tolérance zéro appliquée aux dealers, aux squatteurs, aux migrants, soudain chopé la main dans le sac du mensonge et des rendez-vous secrets dans son ralliement à l’ennemi Bardella, sous la bénédiction de Bolloré (apprend-on dans le Monde). Et, dans la tempête, accroché à son bureau vide dans le siège fantôme de son parti, attendant vaillamment qu’on vienne le déloger «physiquement» comme promis. Quel potentiel comique !
Il y a de la scène de débâcle, dans cet effondrement des «digues», dans ce découpage en pièces du solide «cordon sanitaire». Tiens, au hasard – il suffi