Un rendez-vous avec Emmanuel Macron plus qu’avec la Nation. Un grand débat bis, sans contradicteurs, où les journalistes n’avaient pas le droit de suite. On nous a fait valoir qu’ils «étaient libres de poser leurs questions» – ce qui, dans une vieille République, en 2024, va de soi et a dû faire sourire mes confrères anglo-saxons !
Le propos liminaire, à la Stefan Zweig, sur le monde d’hier qui s’efface, semblait présager un ton grave et des mesures fortes pour redresser le pays dans un monde chaotique. On a eu un ton plutôt allègre, un homme heureux d’être là, et quelques mesures incitatives dont on verra - ou non - un jour les effets. Ce n’était pas à la hauteur des promesses, de l’enjeu, d’un président «en charge» depuis six ans et demi et qui a esquissé un discours de politique générale, ce mercredi 16 janvier, qui ne méritait sans doute pas deux heures quinze de diffusion en prime time sur toutes les chaînes.
Emmanuel Macron aime marteler des mots qui se déclinent
Contrairement à beaucoup, je ne suis pas contre les symboles, et le temps qui sera doublé pour l’éducation civique avec ou sans Marseillaise (déjà annoncée par Jean-Michel Blanquer) me va bien, même si c’est un peu court. La