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Chronique «Médiatiques»

Cyclone à Mayotte : Bayrou toujours roi de l’esquive, par Daniel Schneidermann

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Le nouveau Premier ministre à l’épreuve des questions humanistes de Nagui et de Karine Baste après le passage du cyclone Chido, à Mayotte. Ou l’art d’esquiver tout en esquissant.
François Bayrou invité de "Tous unis pour Mayotte" le mardi 17 décembre. (Capture France2)
publié le 21 décembre 2024 à 7h21

«Je n’ai jamais vu sur le sol national une catastrophe de cette ampleur», commence François Bayrou, invité de l’émission spéciale de France 2, Tous unis pour Mayotte. Chacun a-t-il bien entendu les mots qui comptent ? «Sur le sol national.» L’après-midi même, le nouveau Premier ministre a gaffé à l’Assemblée nationale, en assurant qu’il ne pouvait se rendre à Mayotte avec Emmanuel Macron, les deux ne pouvant être absents ensemble du «territoire national». Semblant donc oublier que Mayotte est bel et bien, sur le papier au moins, un département français.

A l’Assemblée, Bayrou a essuyé une salve de reproches pour avoir choisi d’assister au conseil municipal de Pau, plutôt qu’à la cellule de crise du ministère de l’Intérieur, ou même de s’être envolé pour Mayotte. Il faut donc d’urgence sortir les rames et, dans cette soirée de collecte de dons comme sait les organiser le service public, entre Miss Mayotte, Marc Lavoine et Nolwenn Leroy, faire acte de compassion pour les pères et mères de famille, les petits garçons et les petites filles victimes du cyclone.

Et accessoirement, ne pas arriver l