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Billet

Des législatives au gouvernement Barnier, Macron circule à contresens, par Serge July

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En refusant de suivre la logique des résultats nés du front républicain, le chef de l’Etat s’est obstiné à regarder vers la droite, sans craindre de se mettre dans la main de l’extrême droite.
Emmanuel Macron et Michel Barnier durant la Parade des Champions, à Paris, le samedi 14 septembre. (Stéphane Allaman/SIPA)
publié le 16 septembre 2024 à 16h15

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Je me souviens de cette phrase d’Emmanuel Macron après sa réélection comme Président en 2022 : «Ce vote m’oblige», avait-il dit alors. Mais pour obliger Macron, il faut se lever de bonne heure. Et si on n’a pas vu la différence entre le Macron d’avant et celui d’aujourd’hui, c’est parce qu’il n’y en a pas.

Après la dissolution et les élections législatives, Emmanuel Macron avait deux possibilités. La première a été systématiquement zappée : elle découlait du succès du front républicain, qui a multiplié le nombre des désistements, faisant passer les triangulaires de 306 à 89, réduisant ainsi le nombre d’élus du RN de manière considérable. Cette alliance de fait s’est constituée entre une gauche regroupée dans le NFP et la majorité macroniste. Une solution aurait donc pu consister à rechercher de concert si on pouvait déduire de cette alliance politique un embryon de programme. Pas simple, mais cette alliance improvisée avait au moins prouvé son eff