«Ravie d’apprendre que le viol est un diagnostic.» Cette étudiante en médecine a joué son avenir cette semaine. Elle fait partie des 9 000 externes de sixième année à passer les redoutées épreuves classantes nationales (ECN), le concours dont le classement déterminera l’accès à la spécialité et au CHU de son choix. Elle avait sans doute mieux à faire mardi soir, mais elle a pris le temps de discuter avec ses camarades d’une question qui en a interpellé plus d’un durant l’examen du jour.
Dans les groupes Facebook où les étudiants discutent, s’entraident ou paniquent au sujet de leurs épreuves, ils sont nombreux à commenter l’une des questions d’un dossier clinique progressif. Comprendre : un dossier qui présente un cas concret, dans lequel l’étudiant progresse de question en question. Celle qui les fait parler concerne un viol.
Un terme mal choisi
Le dossier portait sur une adolescente de 16 ans qui se présente en consultation gynécologique avec sa mère pour demander un moyen de contraception. Sa mère la décrit comme colérique, avec des changements importants d’humeur et des résultats scolaires en baisse. La patiente semble fragile et triste, peut-on lire dans le dossier. La question suivante apprend aux candidats que lors de l’échange avec le soignant, l’adolescente révèle avoir eu son premier rapport sexuel il y a quelques semaines avec un jeune homme rencontré lors d’une soirée. Elle dit avoir bu quelques verres d’alcool et l’avoir suivi. Il l’aurait emmenée dans un endroit reculé et ils