Menu
Libération
Chronique «Si j'ai bien compris…»

Diplomatie du sport : le client est prince

Article réservé aux abonnés
Chronique «Si j'ai bien compris…»dossier
L’Arabie Saoudite fait ses courses chez les sportifs. Le pétrole n’ayant pas d’odeur, pourquoi limiter les achats à ce secteur ?
Lors du King Abdulaziz Camel Festival, qui est l'un des plus importants festivals dans le monde et qui récompense le plus beau chameau, ici, près de Riyad (Arabie Saoudite). (Eric Lafforgue/Hans Lucas via AFP)
publié le 24 juin 2023 à 9h31

Si j’ai bien compris, il semble que le royaume de MBS soit prêt à acheter à prix d’or noir les plus grands footballeurs (Cristiano Ronaldo, Karim Benzema, N’Golo Kanté) dès qu’ils ne sont plus ce qu’ils étaient. Et qui peut faire la fine bouche devant un parachute de diamants maintenant qu’il fait trop chaud partout ? Le pétrole aussi, ça ruisselle, et c’est une justice également de se partager la manne entre ultrariches. L’Arabie Saoudite va devenir le séjour des héros, le paradis des bienheureux. Car il n’y a pas de raison de se cantonner à la fuite des pieds, d’autres cerveaux pourraient être dans le collimateur, sans compter les mains de chirurgiens ou de pianistes.

D’autant qu’un avantage de là-bas, c’est qu’on n’a pas à se cacher d’être riches. On peut se lâcher, quoique le relâchement des mœurs paraisse réservé à une élite financière. Et les politiques, ça ne les intéresse pas ? La tentation de Ryad, le désert verdoyant, l’argent magique. Pourquoi ils ne nous ac