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On assiste partout à la reconstitution des empires : la Russie pour Poutine, la Chine pour Xi Jinping, l’Empire ottoman pour Recep Tayyip Erdogan et j’en passe. Trump, à son tour, est atteint du même mal. D’ailleurs, pour lui, les choses sont simples depuis les origines, et en particulier depuis le président James Monroe : les deux Amériques forment un ensemble qui n’est pas un empire mais qui, vu depuis la Maison Blanche, ressemble irrésistiblement à un empire. «Make America Great Again», c’est le slogan du trumpisme. Et c’est la raison pour laquelle les Etats-Unis font du maintien de l’ordre dans ces régions découvertes par les navigateurs européens à une époque où le continent dominait le monde.
Face aux empires qui relèvent la tête, Trump rappelle que l’Amérique est un empire qui les vaut tous. La Maison Blanche, l’US Army, la CIA se promènent dans les Amériques comme dans leur jardin. Depuis la première guerre de Cuba, menée par les Espagnols, les Etats-Unis veillent au grain. Ils avaient même essayé de conduire dans de nombreux pays d’Amérique du Sud une guerre contre tous les mouvements de libération, coordonnée par la CIA,