Emmanuel Macron a eu raison de reconnaître la Palestine. Les symboles rassérènent même si j’ai peur que cela ne change rien à la situation à Gaza. Cette initiative est aussi une façon de répéter qu’il faut «la paix maintenant» et de prôner une solution à deux Etats. Et, c’est pourquoi, je ne partage pas l’avis de la vingtaine de personnalités, intellectuels et artistes, qui ont publié une tribune (1) demandant à Macron de conditionner son geste à des avancées effectives. Ce qui ne m’empêche pas de souhaiter comme eux la libération des otages et la mise hors d’état de nuire du Hamas. Charlotte Gainsbourg fait partie des pétitionnaires. C’est sa liberté la plus stricte. L’ennui, c’est que depuis cette prise de position, le ban de la gauche radicale et l’arrière-ban des activistes indigénistes lui dénient le droit d’incarner Gisèle Halimi, avocate d’envergure et féministe offensive, juive peu observante et soutien affirmé de la cause palestinienne. Peu importe que le film qui revient sur le procès de Bobigny et défend le droit à l’avortement soi
Chronique «Ré/Jouissances»
Du droit de Charlotte Gainsbourg à incarner Gisèle Halimi ! par Luc Le Vaillant
Il serait pathétique de reprocher à l’actrice d’interpréter le rôle de l’avocate propalestinienne pour cause de divergence d’opinions.
Charlotte Gainsbourg, lors de la présentation du film «The Phoenician Scheme» au Festival de Cannes, le 18 mai, 2025. (Sameer Al-Doumy/AFP)
Publié le 29/09/2025 à 20h06
Enquête Libé
Dans la même rubrique