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Libération
Chronique «Si j'ai bien compris...»

Du rab de pétrole durable, par Mathieu Lindon

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On a beau se démener pour renouveler l’énergie, il y a des fondamentaux qui ont l’allure de sparadrap.
(Frederic Scheiber /Hans Lucas via AFP)
publié le 29 septembre 2023 à 21h46

Si j’ai bien compris, l’énergie n’est pas la chose du monde la mieux partagée. Sans aller jusqu’à évoquer l’Arabie Saoudite, le Qatar ou la Norvège, on le voit dans notre vie quotidienne où les voisins, parfois, ont une forme agaçante. Bon, le pétrole, on comprend que c’est tombé au hasard mais l’atome, il y en a plein partout, normalement tout le monde devrait avoir le droit de s’en servir. Mais, à l’inverse du pétrole, il ne faut pas que ça prolifère. Au demeurant, il vaudrait mieux que le pétrole non plus ne soit pas l’objet d’un ruissellement qui ruine la planète.

Sauf que l’injustice est partout, il y a des pays où ils ont du vent à ne savoir qu’en faire, d’autres du soleil en veux-tu en voilà et d’autres encore des centrales nucléaires. Sans compter ceux qui ont du gaz, ni ceux qui ont tout, ni ceux qui n’ont rien que des mulets. Il y a ceux qui se goinfrent et ceux qui font sans. La transition écologique risque d’être une transition durable. De même que notre monde est en crise depuis tellement d’années que le mot «crise» n’a plus de raison de s’appliquer si c’est la norme, il est à redouter que le mot «transition» soit un euphémisme dont on ne voit pas le bout du tunnel au coin de la rue