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Emmanuel Macron et le déraillement de la Ve République, par Serge July

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Elections législatives 2024dossier
A force de construire un présidentialisme absolu, le chef de l’Etat a provoqué un déséquilibre institutionnel qui a grippé le fonctionnement démocratique. Il en paie désormais le prix.
Emmanuel Macron à Paris, le 12 août. (Stéphane Lagoutte/MYOP pour Libération)
publié le 19 août 2024 à 16h22

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Une chimère est une idée sans rapport avec la réalité. Emmanuel Macron s’accroche encore à une chimère : il croit que les résultats des deux dernières consultations électorales, les européennes comme les législatives, n’ont que peu d’incidences sur son statut actuel et sur les pouvoirs qui lui ont été conférés par sa victoire présidentielle de 2022.

Car, je le précise au cas où cela vous aurait échappé : il y a deux victimes de la dissolution manquée et de l’enchaînement qui a suivi, la première s’appelle Emmanuel Macron qui a pris cette décision mal préparée, et mal pensée (Mitterrand et Chirac avec leur dissolution, même manquée, pouvaient miser sur la cohabitation et ses opportunités, Macron n’y aura pas droit). La deuxième victime, c’est le Rassemblement national qui, en attendant son heure, a été censuré au deuxième tour par l’électorat républicain.

Au final, cela s’appelle