La prévention sanitaire est de saison, qui porte imper automnal et fourrure hivernale. En octobre, les femmes arborent un ruban rose pour inciter au dépistage du cancer du sein. En novembre les hommes se laissent pousser la moustache, histoire de se souvenir qu’eux aussi doivent se préoccuper de leurs pathologies particulières. Et voici qu’en janvier, les deux sexes pour une fois réunis s’assèchent le gosier afin de réduire leur consommation d’alcool. Sortis du bois voici peu, ces défis mensuels perdent petit à petit leur zébrure anglo-saxonne pour peinturlurer de précaution un Hexagone longtemps rétif à ce qui pouvait perturber l’invulnérabilité supposée des Gaulois, qui n’avaient peur que d’une chose, que l’hygiénisme leur tombe sur la tête. Les bons vivants autoproclamés affichent la résistance la plus féroce à cette tendance. Ils continuent à se moquer des beuveries express des Britanniques et autres nordiques quand, eux, se prétendent capables de contrôler leurs libations avec maestria. Malgré tout, trois quarts de la population française ont entendu parler du concept et le nombre augmen
Chronique «Ré/Jouissances»
En «january», tu «dry» aussi ? par Luc Le Vaillant
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Le «Dry Januray», croisade gazeuse réclamée par les foies. (chris van dolleweerd/Getty Images)
par Luc Le Vaillant
publié le 9 janvier 2024 à 6h44
Enquête Libé
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