Demain viendra où les nuages prendront la clé des champs et où les orages pèleront leur nocivité comme peau d’orange. Avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, il serait bon qu’Anne Hidalgo puisse enfin barboter tranquille dans la Seine, mère de toutes ses batailles. Je l’imagine poisson rose enrobé de Néoprène, battant des nageoires dans cet espace à l’hygiène améliorée, mais loin d’être chlorée. Et tant pis si Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, lui a grillé la politesse en une glissade empressée…
J’ai longtemps ricané devant cette prétention comique des édiles de la capitale à brasser dans le bouillon du fleuve éternel qui s’est longtemps avéré plus meurtrier que nourricier. Venu de ma lointaine Bretagne où les marées sont assez motrices, je me bidonnais d’entendre Chirac promettre de papillonner dans ce qui tenait alors de l’égout peu ragoûtant. Je mettais ça sur le compte des fanfaronnades de ce parfait nageur en eaux troubles et de ce beau parleur pour ne rien dire. J’avais tort de douter du talent de mes semblables tant l’ingéniosité hydrologique a fini par accoucher de ce qui me semblait une galéjade écologique.
Un siècle après l’interdiction des immersions dans cette voie marchande encombrée de péniches où se dévers