Eric Ciotti a été réélu haut la main et sans grande surprise dans la première circonscription des Alpes-Maritimes avec 45,14 % des suffrages. Eric Ciotti a tout fait pour gagner et Eric Ciotti a gagné. Pour paraphraser Corneille, il partit seul mais, par un prompt grondement, il n’en vit aucun en arrivant au port.
Eric Ciotti est seul, et c’est sur des ruines fumantes qu’il célèbre sa drôle de victoire.
Après les rebondissants épisodes de son inénarrable trahison (dont Shakespeare lui-même n’aurait pas renié la paternité) on le retrouve lundi 9 juillet dans la cour d’honneur de l’Assemblée nationale, flanqué d’une poignée de députés, une armée plus réduite qu’espérée, une armée prise entre deux rives, mi-Républicaine, mi-RN, plus tout à fait l’une, mais pas vraiment l’autre, comme un vieux vêtement qu’on trempe dans un bac à teinture et qui ressort avec une couleur indéfinie.
«Sa tactique était un fusil à un coup»
Pour la photo de groupe, le député niçois sourit, laissant apparaitre des dents de la chance. Il sourit sans sourire, comme quelqu’un qui y a cru.
Eric Ciotti est un roi sans couronne.
Le groupe parlementaire que monsieur Ciotti a constitué