Menu
Libération
Chronique «Médiatiques»

Et ceci ne serait pas un salut nazi ? par Daniel Schneidermann

Article réservé aux abonnés
Chronique «Médiatiques»dossier
Pour débusquer les signes du nazisme cachés derrière des perversités nouvelles, il va falloir désormais déployer vigilance, souplesse et jeu de jambes. Et si on s’inspirait de la RTBF en établissant un «cordon sanitaire médiatique» ?
Elon Musk sur le podium de l'arène Capital One le jour de l'inauguration du second mandat de Donald Trump, à Washington DC, le 20 janvier 2025. (Mike Segar/Reuters)
publié le 26 janvier 2025 à 11h39

Il est certain désormais que ça va être plus compliqué. On avait beau le savoir, qu’il ne reviendrait pas avec un uniforme noir de SS et des bottes, qu’il ne frapperait pas à la porte, coucou, c’est moi le nazisme, je suis revenu, on avait beau fantasmer les mutations les plus imprévisibles, se préparer à le retrouver partout et sous tous les avatars, anticiper ses ruses, ses jeux sardoniques avec nos nerfs fragiles, ses perversités nouvelles, il va falloir de la souplesse et du jeu de jambes.

Il va falloir de la vigilance pour débusquer sa mèche et sa moustache derrière les beautés du free speech, les milices en constitution derrière «les otages du 6 janvier» libérés par grâce présidentielle, les croix gammées derrière l’image de Pepe la grenouille, l’incendie du Reichstag derrière l’invasion du Capitole, les grandes dents derrière la coolitude de Kekus Maximus, les vrais nazis planqu