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Libération
Chronique «Ré/Jouissances»

Et si la gauche ressuscitait grâce à l’économie ? par Luc Le Vaillant

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Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Le retour d’Emmanuel Macron à son néolibéralisme originel pourrait permettre aux gauches querelleuses de se réunir autour de contre-propositions sociales minimales.
Au meeting de la tête de liste PS Raphaël Glucksmann, le 24 mars à Tournefeuille en Haute-Garonne. (Ulrich Lebeuf/Myop pour Libération)
publié le 2 avril 2024 à 5h50

Merci aux controverses économiques et sociales ! Ces clivants débats à l’ancienne pourraient offrir aux gauches françaises la chance de balayer d’un revers de la main les zizanies identitaires et les bagarres sociétales dans lesquelles elles se perdent. Ce qui, depuis la fin du mandat Hollande, les laisse meurtries et aigries, hagardes et rancunières. Il est fort possible que le retour de Macron aux fondamentaux néolibéraux préfigure une embellie bleutée dans un ciel maussade. Celui qui est tombé sur la tête des sociaux-démocrates en haillons idéologiques, des écolos incapables de décrocher le gros lot promis par la panique climatique ou des insoumis, pyromanes radicaux et tueurs du moindre pompier de bonne volonté.

En opposant son «quoi qu’il en coûte» au Covid-19, Macron troquait son costume croisé de banquier orthodoxe pour une tenue d’arlequin providentiel et de funambule dépensier. Il dérobait ainsi à la gauche ses panoplies coutumières : bleu de chauffe de la solidarité et salopette rayée de la socialisation des pertes. Les taux d’intérêt négatifs permetta