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Libération
Chronique Ré/jouissances

Evaluation de l’éducation façon Macron, par Luc Le Vaillant

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Banc d’essai anticipé des réformes scolaires annoncées par l’ancien élève des jésuites qui voudrait refaire du commun au risque de l’autoritarisme et de l’anachronisme.
Enfants du centre éducatif Ker Goat en 1951 à Pleurtuit (Ille-et-Vilaine), créé en 1940 par l'assistante sociale Anne-Marie de La Morlais. (AFP)
publié le 23 janvier 2024 à 6h13

Faisons comme si je retombais en enfance. Imaginons que j’aie réussi à étancher ma soif d’éternité à une fontaine de jouvence. Nouveau Benjamin Button, il me faudra obligatoirement réintégrer collège et lycée par ces temps de réarmement éducatif. Et mon côté oiseau sur la branche risque d’être fait aux pattes par les décrets à venir de Macron, oiseux général des études grandi chez les jésuites. Il y a fort à parier que ces rétropédalages tradis du président trucident cette libération des tutelles et des rituels qui m’avait tant réjouie, il y a si longtemps. Depuis, cette embellie a parfois provoqué l’émiettement des communs dénominateurs et la montée des séparatismes moutonniers. Voyons voir comment le vétéran-débutant que je m’invente se débrouillerait de tout ça.

Tenue unique ? Je n’ai jamais connu le sarreau gris, ni la blouse en nylon. Du temps de mon avant, il y avait déjà des panoplies tribales et autres fanfreluches d’appartenance. Pour moi c’était kabig de naufrageur et sabots de bois, ridicule achevé et mal aux pieds garanti. Dans ce beau demain qui m’attend, je me vois mal endosser