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Billet

Expliquez-nous le monde qui change, par Serge July

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Guerre au Proche-Orientdossier
En période de guerre, les chefs d’Etat, à l’instar de De Gaulle ou Roosevelt, doivent jouer le rôle de pédagogues pour les citoyens. Surtout quand massacres et invasions semblent tolérés de fait.
Le 8 décembre à l’ONU, les Etats-Unis ont opposé leur véto à une résolution appelant à un cessez-le-feu humanitaire à Gaza. (Charly Triballeau/AFP)
publié le 11 décembre 2023 à 20h50

Nous sommes toujours contemporains d’une guerre. Et chacune est en général le miroir d’une époque, en révèle les lignes de fuite, parfois les promesses et le plus souvent les horreurs. C’est vrai de la guerre en Ukraine comme de celle à Gaza. Elles sont toutes douloureuses.

Mais il est rare que nous soyons à ce point concernés, interpellés, bousculés par deux guerres à la fois, qui n’ont pas été évitées quand il était encore temps et qui par ailleurs tournent mal. C’est le cas aujourd’hui, sans exclure que puisse s’ouvrir à tout moment un troisième front (Arménie) ou même un quatrième (Taiwan), sans compter l’OPA lancée sur une partie du Guyana par son voisin le Venezuela.

Comme on se prend à chaque fois l’épaisseur de la complexité du monde en pleine tête, on se demande à quoi servent final