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Chronique «Ecritures»

Extrême droite: on danse sur un volcan

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Trump, Brexit, Hongrie, Pologne, Brésil et maintenant 89 députés RN à l’Assemblée nationale… Dans cette montée de haine, tout le monde est perdant. On ne retient donc rien de l’histoire passée.
publié le 26 juin 2022 à 6h25

Et à la fin, c’est le RN qui gagne.

Ça n’est pas la première fois, ça n’est pas comme si on ne le savait pas. L’histoire de France et celle du monde tourne autour de ça, de cette volonté récurrente de danser au-dessus du volcan pour vérifier que le feu brûle encore. On danse, on danse. Quand la lave finit par couler. Quand tout est carbonisé et qu’il n’y a plus que du morbide à perte de vue. On danse, on danse. Tristes pompiers pyromanes. Pourtant, c’est toujours la même chose. Trump, Brexit, Hongrie, Pologne, Brésil… C’est pas comme si on ne le savait pas, c’est pas faute de l’avoir vu, lu, entendu. Quand la haine gagne, tout le monde perd. Mais, c’est plus fort que tout, que nous, il n’y a pas de leçon de l’histoire.

Et, à la fin, c’est la haine qui gagne.

Chacun reste aveugle et sourd, trop occupé à vouloir poursuivre son petit bonhomme de chemin électoral. De droite, de gauche, d’ailleurs, peu importe. Par complaisance, bêtise ou pur cynisme, on prend le vocabulaire de la peur et on se le met en bouche. On joue avec la flamme. On agite les chiffons rouges mille fois rapiécés. On fait ses petites campag