Un bateau libéré fend les flots tourmentés. Visiteur aux aguets, il plane au-dessus des abysses échauffés qui recèlent en leur sein des polluants éternels aux pâles lueurs d’asphodèles. Ce trimaran volant est chargé du transport de la flamme olympique à travers l’Atlantique. Le trajet est aussi symbolique qu’anecdoctique qui relie Brest à Pointe-à- Pitre en une bordée entre deux extrémités d’un Hexagone de moins en moins carré. Il s’agit de veiller sur une loupiote falote afin qu’elle survive à l’humidité rugissante, aux vitesses choquantes et aux stridences soufflantes.
Cette lampe qui niche dans une cabine rudimentaire et ultra-sophistiquée à la fois est la métaphore facile de l’esprit vacillant d’un commun incertain. Il lui faut survivre au souffle au cœur d’un pays époumoné et éviter d’ajouter à la guerre du feu qui enflamme les tribus opposées. Pour le compte de son armateur bancaire, le skipper Armel Le Cléac’h, Breton issu de la baie de Morlaix, s’est employé à réunir au chevet de cette unité menacée des personnalités représentatives et peu rébarbatives. Marie-José Pérec a la légitimité athlétique, la distinction caraïbe et l’aura d’une Greta Garbo qui, sur le tard, aurait découvert l’entregent. Marine Lorphelin a la beauté référencée des Miss France enfin échappées aux comices agricoles pour réussir ses études de médecine et intégrer la galaxie médiatique. Hugo Roellinger a commencé comme o