Si la politique française et ses débats chauds comme la braise devaient passer une visite de contrôle auprès de la médecine du travail, le diagnostic serait couru, et connu, d’avance. Le verdict pointerait l’hypertension rougeoyante de la représentation nationale. Le soignant s’affolerait de la pression artérielle démentielle de ses commentateurs. Et craindrait les vertiges d’une population spectatrice prête à tomber en pâmoison ou en catalepsie selon ses excès insoumis, ses neurasthénies renaissantes ou ses tétanies absentéistes, avant d’aggraver son blues démocratique en mettant son grain de sel numérique et réseauteur dans l’affaire. Ce qui ne fera qu’ajouter au risque cardiovasculaire d’un pays aux facteurs de risque multipliés par la diffusion de virus étrangers venus du Proche-Orient et d’Ukraine.
Ces derniers jours, le président du Sénat, Gérard Larcher, bon bougre aux joues rebondies, d’ordinaire patelin et roué, s’est lâché. Il a claqué le beignet de Jean-Luc Mélenchon d’un sonore et inattendu : «Ferme ta gueule !» Il faut dire que, quelque temps auparavant, l’irascible tribun rhabillé en histrion twitteur a