Le dimanche 19 juin à 20 heures, c’est la foudre qui s’abat sur les chaînes d’info, à la manière du visage de François Mitterrand en 1981, s’incarnant sur l’écran devant un Jean-Pierre Elkabbach décomposé. Pensez donc, selon certaines estimations, il n’y aurait plus de «majorité absolue» à l’Assemblée. Exit ce miracle constitutionnel français, cette trouvaille gaullienne des rudes temps de la guerre d’Algérie, qui garantissait un «fonctionnement harmonieux des institutions», à savoir les votes au clairon des projets de l’exécutif. La «majo absolue» avait toujours accompagné les observateurs de la chose politique. Instantanément, les chaînes d’info se mettent en mode obsèques de ce bijou français de haute précision, entre le TGV et la fusée Ariane, qui si longtemps permit aux lois d’arriver à l’heure. Tenant les cordons des poêles du corbillard, s’avancent Christophe Barbier, les Duhamel, le Jeune et l’Ancien, oncle et neveu, et autres dignitaires de moindre importance.
De la France ingouvernable à la dissolution
Double deuil pour le pays, déjà bombardé de grêlons (de la taille d’une «balle de golf», ou d’une «boule de pétanque»). A la place de feu la majorité absolue, la France est donc menacée d’une «