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Libération
Chronique «Médiatiques»

François l’embrouille, par Daniel Schneidermann

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Affaire Notre-Dame de Bétharramdossier
A force de démentis et de revirements, on peine à démêler ce que savait le Premier ministre, François Bayrou, des violences à Bétharram. Tortueuse stratégie pour éviter le franc mensonge dans une déposition sous serment ?
François Bayrou lors de son audition à l'Assemblée nationale, le 14 mai 2025. (Albert Facelly/Libération)
publié aujourd'hui à 8h49

L’avantage des retransmissions intégrales, et de leur mise à disposition en pièces détachées sur les réseaux sociaux, c’est qu’elles ne laissent pas aux communicants ni aux monteurs le soin de maquiller les insuffisances des puissants, leurs bafouillements, leurs tremblotes, leurs esquives. Tout cela est à nu.

A force de dénégations et de changements de versions, on se perd évidemment dans l’évaluation de ce que savait François Bayrou, parent d’élève, élu local, ministre de l’Education, sur les violences physiques et sexuelles dans le collège-lycée de Bétharram, ce qu’il savait à moitié, ce qu’il ne pouvait pas ne pas savoir. Mais tout ce système de brouillage est parfois mis à mal par une séquence anodine de quelques minutes.

Une réponse incohérente

Reprenant une interview parue dans le Parisien le matin même, le rapporteur de la commission d’enquête Paul Vanier (LFI) : «Le juge Mirande affirme que votre actuel conseiller monsieur Muller, par ailleurs ancien procureur de Pau, l’a appelé à deux reprises ces dernières semaines. Avez-vous donné consigne aux membres de votre cab