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Il s’agit d’un début de prise en compte de la réalité de terrain, du crime de masse en cours à Gaza, des crimes de guerres, des crimes contre l’humanité au moment (avec l’utilisation de la famine) où les critères juridiques qui définissent le génocide sont sérieusement discutés par les juristes internationaux. Delphine Horvilleur, rabbine progressiste et humaniste, explique qu’elle ne peut plus se taire. Celle qui est aussi une écrivaine populaire ressent, comme de nombreux Juifs de gauche, une terrible brûlure intérieure. Elle va certainement se faire agonir d’injures par les avocats-commentateurs des chaînes d’infos, polémistes, défenseurs inconditionnels d’Israël depuis le 7 Octobre. Et par l‘extrême droite qui a mis son antisémitisme atavique sous cloche, le temps qu’Israël massacre impunément des Arabes.
Horvilleur va aussi recevoir nombre de messages méchamment ironiques en provenance de l’autre côté : «Trop tard, trop peu». Voilà pourquoi il faut saluer cette prise de parole importante : «J‘ai ressenti souvent cette injonction au silence, dit-elle. J’ai parfois bâillo