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Guerre à Gaza : tous perdants, par Serge July

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Gaza, l'engrenagedossier
Sept mois après le massacre du 7 Octobre, le bilan est à l’image de Gaza : un champ de ruines, sans vainqueurs, mais avec d’innombrables vaincus.
Dans le sud de la bande de Gaza, après des bombardements israéliens. (Hatem Khaled/Reuters)
publié le 14 mai 2024 à 7h06

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Sept mois après l’attentat du 7 Octobre du Hamas, inspiré des pogroms européens du début du XXe siècle, sept mois après le déclenchement de la guerre menée par le gouvernement israélien, le bilan est à l’image de Gaza : un champ de ruines, sans vainqueur, mais avec d’innombrables vaincus.

La défaite israélienne

D’ores et déjà, Israël a perdu cette guerre. Aucun des objectifs n’a été atteint, et Yahya Sinwar, le leader souterrain du Hamas se balade toujours dans ses tunnels. Le Hamas détient toujours des otages israéliens, que Tsahal n’a pas su libérer.

Le Hamas devait être «éradiqué», selon le premier objectif israélien, il ne l’est toujours pas. Selon le département d’Etat américain, 9 000 hommes du Hamas auraient été tués ou capturés. Si des commandants ont été éliminés, les dirigeants sont toujours là et des unités du Hamas resteraient actives comme le prouvent les tirs de roquettes et les embuscades. Au final, des Israéliens restent otages et le Hamas est toujours là.

La tragédie israélienne

Pour les Israéliens, cette persistance du Hamas, cette absence de sécurité sept mois après l’attentat, est