Ah, qu’ils sont loin de nous, les délires de Donald Trump. Certes, le retour au pouvoir du républicain américain d’extrême droite, qui laisse craindre une dérive fasciste des Etats-Unis, a de quoi inquiéter. Mais aller jusqu’à nommer le milliardaire Elon Musk dans son futur gouvernement en le chargeant de «démanteler la bureaucratie gouvernementale» américaine ? Se fendre, pour l’occasion d’un communiqué affublant le propriétaire de Tesla et de X du surnom de «Great Elon Musk» ? Y débiter tout un tas de promesses mi-lunaires mi-flippantes («le Manhattan Project de notre temps») où transpire la haine de la fonction publique ? Au moins, ce n’est pas en France qu’on verrait ça. Ni que l’on trouverait matière à une quelconque approbation. Encore que…
— Elon Musk (@elonmusk) November 13, 2024
Fermez les yeux, imaginez. Imaginez qu’un ministre français nommé Guillaume Kasbarian se fende d’un post sur le réseau social d’Elon Musk, par un beau mercredi matin d’automne, pour féliciter ledit Elon Musk de cette nomination. Que le ministre, tout en obséquiosité, aille jusqu’à souhaiter que son message, soign