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Chronique «Economiques»

Le G7 s’engage sur le principe d’un impôt minimum mondial

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Le principe de cet impôt sur les bénéfices des entreprises à été adopté ce week-end à un taux fixé à au moins 15 %. Une décision qui change les pratiques fiscales tout en modifiant le rapport de force avec les paradis fiscaux.
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publié le 7 juin 2021 à 12h27

Décidément Dominique Seux… Pardon mais ce débat avec Thomas Piketty le vendredi matin sur France Inter, c’est un déjeuner du dimanche chez tonton Gérard où les jeunes à table essaient de répondre de façon articulée à Tonton pour qu’il arrête de raconter des âneries. Certes, le débat est volontairement caricatural, avec d’un côté l’éditorialiste des Echos, représentant la droite proche des entreprises et de l’autre, l’académique spécialiste des inégalités, représentant la gauche proche du peuple. Mais finalement, c’est agaçant car Seux manque de fond. Il fait peu l’effort de documenter ses propos et souvent à court d’arguments solides, il finit par invectiver Piketty en mode «dangereux révolutionnaire qui fait crever l’innovation française».

Par exemple, vendredi dernier, à court d’arguments, Dominique a fait une super blague en reprochant à Piketty de manquer d’ambition en matière fiscale : pourquoi se contenter d’appeler à un taux minimum global à 25 % et pourquoi pas 100 % finalement ? Le problème c’est que, comme d’habitude, Tonton Dom n’avait pas lu grand-chose et se contentait de réciter la messe. Or l’Observatoire européen de la fiscalité venait justement de publier un rapport sur le sujet en prévision des discussions du G7 ce week-end (1). Petit élément de contexte : depuis une centaine d’années, le bénéfice des entreprises est taxé là où il est déclaré (ou rapa