Vue d’Europe, Janet Yellen est loin de sidérer comme sidéra l’élection de Donald Trump. La secrétaire américaine au Trésor a bien entendu un compte Twitter, mais ne passe pas ses journées, comme Trump, à tweeter des grossièretés en majuscules. Elle n’attaque pas les «failing medias». Pourtant, ce qu’elle vient d’annoncer devrait, en toute logique, nourrir la «conversation nationale», et même mondiale, autant et davantage que les provocations trumpiennes.
La nouvelle administration vient en effet de mettre en chantier un double projet d’augmentation des impôts des entreprises. D’abord des entreprises américaines de 21 à 28%, afin que leur taux d’imposition plancher remonte (pour partie) au-dessus du niveau auquel Trump l’avait abaissé (mais pas aussi haut que sous Obama, néanmoins, où il atteignait 35 %). Et ensuite, d’un taux minimal mondial, pour interdire aux Gafa, et aux autres, de partir se faire sous-imposer en Irlande et ailleurs. Rien moins qu’un plan d’éradication des paradis fiscaux.
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Ce colossal effort fiscal devrait servir à financer, d’une part, le non moins gigantesque plan Covid de Biden, et d’autre part, un programme de grands travaux, notamment de préparation au changement climatique (investissement dans le véhicu