Pour ne rater aucun billet de Serge July, inscrivez-vous aux newsletters de nos chroniqueurs politiques
Au lendemain du monstrueux massacre du Hamas, le Premier ministre Nétanyahou a entamé une guerre à outrance, comme si cette surenchère explosive, destructrice, vengeresse et meurtrière devait effacer son aveuglement d’avant le 7 octobre.
Cette surenchère et cette accélération confirment la stratégie à l’œuvre depuis des années, et qui a précipité Israël dans une tragédie historique.
Cette stratégie s’inspire de l’extrême droite, incarnée en Israël par les colons et des religieux, les orthodoxes, cette extrême droite à laquelle appartenait l’assassin de Yitzhak Rabin, ces partis alliés coalisés par Nétanyahou et qui lui ont permis de se maintenir coûte que coûte au pouvoir, pour retarder le plus possible sa confrontation personnelle avec la justice de son pays.
Cette stratégie tient en quatre axes :
- Il n’y aura jamais d’Etat palestinien : le Hamas a servi d’antidote à l’Autorité palestinienne ;
- La colonisation, c’est l’autre moyen de rendre impraticable tout Etat palestinien ;
- Les accords d’Abraham initiés par Donald Trump instauraient une union économique entre l’Etat juif et ses voisins arabes, permettant de zapper la question palestinienne ;
- Une politique visant à chasser les Palestiniens des Territoires occupés, dont les événements de Cisjordanie donnent un avant-goût avec des milices armées qui rendent la vie des Palestiniens invivable. Les colons alliés aux religieux rêvent de repousser les Palestiniens de Cisjordanie jusque dans les pays arabes voisins et spécialement en Egypte et en Jordanie, en leur forçant la main, quitte à financer leur déplacement.
Si l’Iran a soutenu l’organisation et la préparation de l’attentat du 7 octobre, c’était entre autres raisons pour s’opposer à la signature d’un accord entre Israël et l’Arabie Saoudite, qui aurait renforcé les Frères musulmans, alors que Téhéran prétend exercer un leadership idéologique sur toute la région, sans compter l’affrontement permanent entre l’ex-Empir