«Ils sont déjà huit à être tombés au combat», commence BFM TV ce 3 octobre, en zoomant sur les photos de huit jeunes hommes, souriants, en treillis. «Tsahal a publié les portraits de ces militaires. Ils étaient âgés de 21 à 23 ans.» Gros plan sur un des huit. «Parmi eux, le capitaine Eitan Itzhak Oster, 22 ans. Ses funérailles étaient organisées hier à Jérusalem, en présence de ses amis et de sa famille.» Images des amis, si jeunes, on dirait des lycéens, se soutenant les uns les autres lors des obsèques. Cadré entre deux drapeaux israéliens, Benyamin Nétanyahou présente ses condoléances. «Que Dieu venge leur sang, que leur mémoire soit bénie.» Le commentaire de BFM enchaîne : «Malgré ses pertes, Tsahal continue son offensive au Liban.» Suivent des images fournies par l’armée, du déploiement de l’offensive israélienne au Liban. Et enfin : «Cette nuit, de nouvelles frappes ont été filmées dans la banlieue de Beyrouth. Six personnes sont mortes.»
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Dans ce court résumé matinal (54 secondes) des événements de la veille, 48 secondes sont accordées aux huit soldats morts israéliens, appuyées sur des images de différentes sources. Les six morts civils et anonymes de Beyrouth se partagent les six secondes restantes. A partir de cet exemple, à chacun de calculer le rapport de temps médiatique accordé par les télévisions françaises entre un militaire israélien et un civil beyrouthin.
Des «victimes civiles» aux «morts palestiniens»
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