Jordan Bardella Premier ministre de cohabitation ? C’est bien simple, c’est comme si c’était fait. D’abord, parce que l’intéressé lui-même est… intéressé. «Bien sûr !» répond-il tout naturellement à Apolline de Malherbe qui le sonde sur BFM TV. «Nous sommes prêts à gouverner la France.» Les ministres du gouvernement Bardella sont prêts, les projets de lois Bardella piaffent dans les tiroirs. La dissolution de l’Assemblée nationale, la victoire électorale du RN, ne sont plus que des formalités dérisoires, à enjamber allègrement. Le 13 décembre, deux sondages ont coup sur coup enregistré un bond de popularité, et d’approbation de la nomination éventuelle à Matignon du président du RN.
D’ailleurs, il faut considérer le côté pratique. «Puisqu’il va falloir en passer par un épisode RN (tous les sondages le montrent), tweete le journaliste Brice Couturier, pourquoi pas dans le cadre d’une cohabitation ?» C’est vrai. Pratique, «l’épisode» de la cohabitation. La formule permet de tester le personnage, et son équipe, sans lui confier les leviers essentiels (l’Ukraine, l’Europe, les grands sommets internationaux). Par opposition au fascisme ou au nazisme, le lepéno-bardellisme est à l’essai. Avec possibilité de renvoyer à l’expéditeur, dans l’emballage d’origine, si l’article ne convient pas.
Prenez cette franche déclaration de candidature, assaisonnez avec les deux sondages