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Chronique «Médiatiques»

Judith Godrèche : sept secondes de silence à la radio, par Daniel Schneidermann

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Face à Sonia Devillers sur France Inter l’actrice Judith Godrèche n’a plus les mots après avoir cité le nom du cinéaste Jacques Doillon, comme l’un de ses agresseurs. Sept secondes de silence à la radio après trente-six ans d’enfouissement, de «à quoi bon».
Judith Godrèche dans l'émission «l'Invité» de 7h50 sur France Inter, le 8 février. (Capture YouTube)
publié le 11 février 2024 à 15h00

Il y a des jours, comme ça, qui comptent davantage d’heures que les autres, où s’accélèrent soudain les histoires qui font l’histoire. Ainsi le même matin, presque au même moment, le nombre des accusatrices de Gérard Miller pour agressions sexuelles, viols et tentatives, bondit de onze (dans Mediapart, l’avant-veille) à 41 (dans Elle), et un nouveau nom de prédateur de Judith Godrèche, Jacques Doillon, s’ajoute à celui de Benoît Jacquot.

Les deux feuilletons sont cousins. Non seulement parce que «l’affaire Miller» et «l’affaire Jacquot» sont deux récits d’abus sexuels sur de jeunes femmes par de prestigieux hommes de pouvoir, mais c’est la réapparition d’une